Un nouvel espoir pour lâEurope et lâinternational
Nos propositions pour une Europe et un monde plus justes, plus écologiques, et apaisés.
Sur les questions européennes et internationales : des divergences et une méthode commune
Nous partageons lâobjectif commun de mettre fin au cours libĂ©ral et productiviste de lâUnion europĂ©enne et de construire un nouveau projet au service de la bifurcation Ă©cologique, dĂ©mocratique et solidaire, mĂȘme si nos histoires avec la construction europĂ©enne diffĂšrent.
La France insoumise et le Parti communiste français sont hĂ©ritiers du non de gauche au TraitĂ© constitutionnel europĂ©en en 2005, le Parti socialiste est attachĂ© Ă la construction europĂ©enne et ses acquis, dont il est un acteur clĂ©, et Europe Ăcologie-Les Verts est historiquement favorable Ă la construction dâune Europe fĂ©dĂ©rale.
Si certaines rĂšgles europĂ©ennes sont des points dâappui, chacun constate aujourdâhui Ă quel point dâautres, et non des moindres, sont en dĂ©calage avec les impĂ©ratifs de lâurgence Ă©cologique et sociale. Ă lâoccasion de la crise sanitaire, certaines rĂšgles budgĂ©taires et sur la concurrence ont Ă©tĂ© suspendues. Une brĂšche a Ă©tĂ© ouverte dans laquelle nous devons nous engouffrer pour obtenir des changements de grande ampleur.
Du fait de nos histoires, nous parlons de dĂ©sobĂ©ir pour les uns, de dĂ©roger de maniĂšre transitoire pour les autres, mais nous visons le mĂȘme objectif : ĂȘtre en capacitĂ© dâappliquer pleinement le programme partagĂ© de gouvernement et respecter ainsi le mandat que nous auront donnĂ© les Français.
La mise en Ćuvre de notre programme partagĂ© conduira nĂ©cessairement Ă des tensions, Ă constater des contradictions. Il nous faudra dĂ©passer ces blocages et ĂȘtre prĂȘts Ă ne pas respecter certaines rĂšgles, tout en travaillant Ă les transformer, en particulier les rĂšgles Ă©conomiques, sociales et budgĂ©taires comme le pacte de stabilitĂ© et de croissance, le droit de la concurrence, les orientations productivistes et nĂ©olibĂ©rales de la Politique agricole commune, etc.
Nous ne serons ni les premiers ni les derniers Ă le faire, en France comme en Europe (Espagne sur les prix de lâĂ©nergie, Allemagne sur la mise en concurrence des entreprises de lâeau potable, Portugal sur les aspects eÌconomiques et budgeÌtaires, etc.). Nous le ferons dans le respect de lâĂtat de droit et en combattant fermement les attaques contre les libertĂ©s fondamentales des gouvernements dâextrĂȘme droite hongrois et polonais.
Pays fondateur de lâUnion europĂ©enne, la France assumera ses responsabilitĂ©s dans ce cadre. Le gouvernement que nous formerons pour cette lĂ©gislature ne pourra avoir pour politique la sortie de lâUnion, ni sa dĂ©sagrĂ©gation, ni la fin de la monnaie unique. Notre objectif sera d'entraĂźner d'autres Ătats avec nous afin de contribuer en tant que gouvernement Ă rĂ©orienter les politiques europĂ©ennes et Ă modifier durablement les rĂšgles et traitĂ©s europĂ©ens incompatibles avec notre ambition sociale et Ă©cologique lĂ©gitimĂ©e par le peuple.
Enfin, dans un contexte international de tensions et de guerre sur le continent europĂ©en et face aux atrocitĂ©s dĂ©cidĂ©es par Vladimir Poutine, nous dĂ©fendons la souverainetĂ© et la libertĂ© de lâUkraine. Par ailleurs, nous continuons Ă travailler nos convergences pour trouver les voies et moyens afin de rĂ©tablir la paix et prĂ©server lâintĂ©gritĂ© territoriale de tous les pays. Nous devrons entamer des coopĂ©rations altermondialistes pour agir pour un monde qui respecte les droits humains, la dĂ©mocratie et la lutte contre le dĂ©rĂšglement climatique.
Ensemble, nous voulons faire bifurquer les politiques europĂ©ennes vers la justice sociale, lâĂ©cologie, le progrĂšs humain et le dĂ©veloppement des services publics.
Pour cela, nous proposons de :
- Renforcer la lutte pour le climat : objectif de rĂ©duire de 65âŻ% les Ă©missions de gaz Ă effet de serre dâici 2030, relever les objectifs europĂ©ens de production dâĂ©nergies renouvelables, mettre en place 30âŻ% dâaires protĂ©gĂ©es, sortir de la taxonomie le gaz et le nuclĂ©aire, faire adopter un nouveau traitĂ© environnemental qui comprend le crime dâĂ©cocide.
- Transformer la politique agricole commune au service de lâagroĂ©cologie et de lâagriculture paysanne et relocalisĂ©e, la sortie des engrais et pesticides de synthĂšse, la transition de lâĂ©levage industriel vers des pratiques durables et respectueuses du bien-ĂȘtre animal. Une agriculture rĂ©munĂ©ratrice pour les paysans et riche en emplois, soutenue par une rĂ©gulation des marchĂ©s, et qui donne Ă tous lâaccĂšs Ă une alimentation de qualitĂ©.
- Ătendre les droits sociaux : harmoniser par le haut les droits sociaux et les salaires minimums europĂ©ens afin de lutter contre le dumping social, dâamĂ©liorer les conditions de travail et de converger vers le mieux-disant social, lutter contre les dĂ©localisations, dĂ©fendre le principe dâun âtravail Ă©gal, salaire Ă©gal et cotisations sociales Ă©galesâ en revenant sur lâorganisation actuelle du travail dĂ©tachĂ©, imposer une prĂ©somption de salariat pour les travailleurs des plateformes, dĂ©velopper un plan europĂ©en de lutte contre la pauvretĂ© notamment des enfants et des personnes ĂągĂ©es.
- SantĂ© : encourager et aider les Ătats membres Ă garantir un accĂšs universel aux services de santĂ©, y compris de santĂ© mentale, notamment en luttant contre les dĂ©serts mĂ©dicaux, relocaliser la production de mĂ©dicaments en Europe et lever les brevets sur les vaccins et mĂ©dicaments.
- Une Ă©conomie au service du climat et des citoyens : mettre fin au pacte de stabilitĂ© et de croissance et abroger les rĂšgles budgĂ©taires des 3 % de dĂ©ficit et des 60 % de dette, modifier les missions et les statuts de la BCE pour lui permettre de prĂȘter directement aux Ătats et la placer sous contrĂŽle dĂ©mocratique pour en faire un outil politique au service de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral avec des objectifs Ă©cologiques et sociaux et non plus uniquement sur lâinflation.
- Investir en commun dans la bifurcation Ă©cologique et solidaire : crĂ©er de nouvelles ressources propres (taxe sur les transactions financiĂšres Ă©tendue, taxe kilomĂ©trique, kĂ©rosĂšneâŠ), renforcer les investissements europĂ©ens et dĂ©dier au moins 50 % du budget europĂ©en au climat et la biodiversitĂ©, en sâassurant que le reste du budget nây nuise pas.
- Ăradiquer lâĂ©vasion fiscale : mettre fin Ă lâunanimitĂ© en matiĂšre fiscale pour supprimer le droit de veto des paradis fiscaux, instaurer un taux dâimpĂŽt minimum sur les sociĂ©tĂ©s Ă 25 %, Ă©tablir une liste europĂ©enne crĂ©dible des paradis fiscaux et leur imposer des sanctions, afin de mettre un terme Ă la concurrence fiscale au sein de lâUE.
- Instaurer des protections sociales et écologiques : refuser tout nouvel accord de libre échange, instaurer de nouvelles coopérations fondées sur des clauses sociales, environnementales et sanitaires contraignantes et contrÎlables, mettre en place une fiscalité sociale et écologique aux frontiÚres, intégrer dans les marchés publics européens des critÚres de production locale pour protéger notre économie et favoriser de nouveaux standards sociaux et environnementaux.
- Accueillir dignement les exilés : mettre fin au rÚglement de Dublin III et renégocier le Pacte Asile Migration dont les fondements sont trÚs déséquilibrés, favoriser la création de voies légales et sûres de migration, créer un corps de sauvetage en mer et mettre fin aux violations des droits fondamentaux par Frontex
- ConquĂ©rir lâĂ©galitĂ© : appliquer la clause de «âŻlâEuropĂ©enne la plus favorisĂ©eâŻÂ» pour harmoniser par le haut les droits des femmes en Europe, inscrire le droit Ă lâavortement et Ă lâensemble des autres droits sexuels et reproductifs dans la Charte des droits fondamentaux de lâUnion europĂ©enne et la rendre directement applicable, renforcer le combat contre toutes les discriminations, quâelles soient liĂ©es aux origines, au sexe, au handicap, Ă lâorientation sexuelle ou Ă lâidentitĂ© de genre et dĂ©fendre les droits des minoritĂ©s.
- Renforcer la dĂ©mocratie : suspendre les financements europĂ©ens aux Ătats membres qui ne respectent pas lâĂtat de droit ou les libertĂ©s fondamentales, dĂ©fendre un rĂšglement europĂ©en dâindĂ©pendance des mĂ©dias, encadrer plus strictement les lobbies, accorder un pouvoir budgĂ©taire et un droit dâinitiative du Parlement europĂ©en, crĂ©er une initiative citoyenne europĂ©enne contraignante (un RIC [rĂ©fĂ©rendum dâinitiative citoyenne] europĂ©en), Ă©tablir des espaces de dĂ©bat permanents qui permettent de prendre en compte les apports des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, des associations, des syndicats, des collectivitĂ©s territoriales.
Nous sommes lucides. Certaines de ces batailles nĂ©cessitent de renĂ©gocier les traitĂ©s et les rĂšgles europĂ©ennes actuelles. Car si certaines rĂšgles europĂ©ennes sont des points dâappui, chacun constate aujourdâhui Ă quel point dâautres, et non des moindres, sont en dĂ©calage avec les impĂ©ratifs de lâurgence Ă©cologique et sociale et constituent de sĂ©rieux blocages Ă la mise en Ćuvre de notre programme :
- Les traitĂ©s de libre-Ă©change sâopposent Ă lâatteinte de nos objectifs Ă©cologiques, alimentent le dumping social et favorisent des dĂ©localisations.
- Le cadre actuel de la concurrence europĂ©enne «âŻlibre et non faussĂ©eâŻÂ», tel que formalisĂ© dans les traitĂ©s europĂ©ens et les rĂšgles qui en dĂ©coulent, est incompatible avec la relocalisation de la production et la prĂ©servation et le dĂ©veloppement des services publics et des biens communs.
- La politique agricole commune actuelle promeut un modĂšle productiviste et industriel contraire Ă une agriculture paysanne, biologique et respectueuse du bien-ĂȘtre animal.
- Le statut de la Banque centrale europĂ©enne et les rĂšgles dâaustĂ©ritĂ© du semestre europĂ©en obligent les Ătats Ă se mettre dans la main des marchĂ©s financiers et Ă rĂ©duire les investissements dans la bifurcation Ă©cologique et lâĂtat social.
- La libre-circulation des capitaux nous empĂȘche de maĂźtriser un secteur financier de plus en plus agressif et nocif.
En consĂ©quence, il nous faudra ĂȘtre prĂȘts Ă ne pas respecter certaines rĂšgles. Du fait de nos histoires, nous parlons de dĂ©sobĂ©ir pour les uns, de dĂ©roger de maniĂšre transitoire pour les autres, mais nous visons le mĂȘme objectif : ĂȘtre en capacitĂ© dâappliquer pleinement le programme partagĂ© de gouvernement et respecter ainsi le mandat que nous auront donnĂ© les Français.
Ce nâest pas un objectif politique en soi mais un outil : de nombreux Ătats y ont dĂ©jĂ eu recours comme lâAllemagne pour Ă©viter la mise en concurrence du secteur de lâeau, une coalition dâĂtats pour interdire les OGM, ou lâEspagne pour intervenir face Ă la flambĂ©e des prix de lâĂ©nergie. Cela ne peut se faire que dans le respect de lâEtat de droit. En ce sens, nous nous opposons frontalement Ă la dĂ©rive autoritaire de la Pologne et la Hongrie, qui sâattaquent aux droits et libertĂ©s fondamentales dans un but autoritaire et rĂ©actionnaire.
Nous comptons :
- Utiliser les marges de manĆuvre existantes : avoir recours aux clauses de sauvegarde, nĂ©gocier avec la Commission les adaptations du droit et dĂ©rogations nĂ©cessaires au cas par cas dans lâapplication de notre programme.
- Quand nĂ©cessaire, cesser dâappliquer les normes incompatibles avec les engagements Ă©cologiques et sociaux contenus dans notre programme : par exemple, les pans du droit de la concurrence qui nous empĂȘchent de renationaliser des entreprises stratĂ©giques pour la transition Ă©cologique et constituer des pĂŽles publics, comme EDF, ou les autoroutes, ou de dĂ©velopper le bio et le local dans les cantines, les rĂšgles budgĂ©taires qui limitent notre capacitĂ© Ă investir dans la bifurcation Ă©cologique
- Utiliser les contradictions entre les rĂšgles europĂ©ennes et nos engagements internationaux sur le climat ou le travail pour faire primer les normes les plus exigeantes : nous mettrons en place un principe de non-rĂ©gression sociale et un principe de non-nocivitĂ© pour lâenvironnement
Nous travaillerons activement Ă une modification en profondeur des rĂšgles incompatibles avec notre programme : câest un espace de nĂ©gociation, dâĂ©quilibre de pouvoir, de coopĂ©rations Ă gĂ©omĂ©trie variable. Face aux urgences, certaines rĂšgles ont dĂ» Ă©voluer : la BCE a crĂ©Ă© son programme de rachat de dette publique en rĂ©ponse Ă la crise financiĂšre de 2008 ; face Ă la pandĂ©mie, certaines rĂšgles comme les rĂšgles budgĂ©taires ou les rĂšgles sur les aides Etats ont Ă©tĂ© suspendues par la Commission europĂ©enne et illustrent la nĂ©cessaire flexibilitĂ©.
Le contexte de remise en cause des rĂšgles europĂ©ennes face aux urgences joue en notre faveur. Notre objectif sera dâentraĂźner dâautres Ătats avec nous afin de contribuer en tant que gouvernement Ă rĂ©orienter les politiques europĂ©ennes et Ă modifier durablement les rĂšgles et traitĂ©s europĂ©ens incompatibles avec notre ambition sociale et Ă©cologique lĂ©gitimĂ©e par le peuple. Et un pays comme la France dispose dâarguments, dâoutils et dâun poids politique pour dĂ©fendre un nouvel horizon commun en Europe, parmi lesquels :
- Mener les batailles au sein du Conseil de lâUnion europĂ©enne : constituer des alliances pour obtenir des majoritĂ©s sur des textes favorisant le progrĂšs social et Ă©cologique, former des minoritĂ©s de blocages sur des textes qui y sont contraires, opposer notre droit de veto aux accords de libre-Ă©change
- Avoir recours aux coopĂ©rations renforcĂ©es : avancer Ă quelques-uns sâil y a un blocage Ă 27. Cela se fait dĂ©jĂ : une coalition de 11 Ătats travaille Ă une taxe sur les transactions financiĂšres. 14 Ătats ont adoptĂ© un texte sur les divorces internationaux pour contourner le veto de la SuĂšde.
- Construire des coopĂ©rations avec les Ătats tiers qui le souhaitent : cela se fait dĂ©jĂ pour des programmes comme Erasmus ou des partenariats industriels comme Airbus et pourrait sâamplifier avec des accords en matiĂšre fiscale ou environnementale.
- Déclencher la mobilisation citoyenne en construisant des alliances et des convergences avec les forces politiques qui partagent ces objectifs et la société civile en Europe.
Ces batailles seront nĂ©cessaires mais ne seront pas suffisantes. Pour ĂȘtre Ă la hauteur de lâurgence Ă©cologique et sociale, les institutions et rĂšgles europĂ©ennes doivent changer en profondeur. Nous proposons dâopĂ©rer un choc de dĂ©mocratie en convoquant une Convention europĂ©enne pour la rĂ©vision et la rĂ©Ă©criture des traitĂ©s europĂ©ens, construite avec les Parlements nationaux et le Parlement europĂ©en, associant les forces vives et mouvements populaires du continent. Ces nouveaux textes devront ĂȘtre soumis Ă lâapprobation du peuple par rĂ©fĂ©rendum.
- Refuser le « choc des civilisations », porter une action internationale au service de la paix, promouvoir une conception universelle et non dévoyée des droits humains
- RĂ©investir pleinement lâOrganisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (OSCE)
- Stopper lâĂ©rosion du rĂ©seau diplomatique français
- Offrir lâasile aux lanceurs dâalerte, nouveaux combattants de la libertĂ© au service de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral humain, comme Edward Snowden et Julian Assange
- DĂ©fendre la souverainetĂ© et la libertĂ© de lâUkraine et du peuple ukrainien ainsi que lâintĂ©gritĂ© de ses frontiĂšres, dans un contexte international de tensions et de guerre sur le continent europĂ©en et face aux crimes de guerre dĂ©cidĂ©s par Vladimir Poutine
- RĂ©diger un livre blanc, adopter une nouvelle loi de programmation militaire et mettre en Ćuvre notre adaptation au changement climatique
- Stopper les privatisations des industries dâarmement et des missions de dĂ©fense nationale
- Prioriser lâacquisition de matĂ©riel militaire français dans lâarmĂ©e et issu des programmes europĂ©ens auxquels la France participe
- Mobiliser lâespace numĂ©rique et la rĂ©alitĂ© spatiale pour installer des systĂšmes dĂ©fensifs et non lĂ©taux contre les agressions et pour la paix
- Donner Ă nos services de renseignement la capacitĂ© dâanticiper les risques, y compris sanitaires, liĂ©s aux bouleversements climatiques
- Adapter le matĂ©riel militaire et lâĂ©quipement de nos soldats Ă la nouvelle donne climatique
- Lancer un plan dâadaptation des infrastructures militaires vulnĂ©rables
- Simplifier lâindemnisation et la reconnaissance de la blessure psychique au sein de lâarmĂ©e française
- Subordonner lâexportation des armements aux principes du droit international et aux partenariats politiques dĂ©finis dĂ©mocratiquement par la France, renforcer lâindĂ©pendance de la dĂ©lĂ©gation parlementaire dĂ©diĂ©e au contrĂŽle des exportations dâarmes
- Lutter contre le mercenariat et la privatisation de la guerre, notamment le recours aux sociétés militaires privées
- RĂ©affirmer que lâONU est le seul organe lĂ©gitime pour la sĂ©curitĂ© collective Ă lâĂ©chelle mondiale
- Exiger la transparence des dĂ©libĂ©rations du Conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU et sa rĂ©forme pour une plus juste reprĂ©sentation des continents, en particulier de lâAfrique
- Ćuvrer au renforcement des agences de lâONU dĂ©pendantes de contributions volontaires et augmenter le soutien financier de la France
- CrĂ©er une Organisation mondiale de lâenvironnement et dĂ©fendre lâOrganisation des Nations unies pour lâĂ©ducation, la science et la culture (UNESCO) et lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS) libĂ©rĂ©e des intĂ©rĂȘts de lâindustrie pharmaceutique
- RĂ©former lâOrganisation de lâONU pour lâagriculture et lâalimentation (FAO) pour favoriser la souverainetĂ© alimentaire, la rĂ©gulation des marchĂ©s et la bifurcation Ă©cologique de lâagriculture
- Construire avec les Ătats et les populations concernĂ©es, sous lâĂ©gide de lâONU, des solutions politiques partout oĂč la paix nâest pas garantie (Proche-Orient, Moyen-Orient, Afrique sahĂ©lienne, Cachemire, Caucase, golfe Arabo-Persique, Corne de lâAfrique, etc.)
- DĂ©fendre le droit international et le respect des rĂ©solutions de lâONU grĂące au siĂšge de la France au Conseil de sĂ©curitĂ©
- Porter lâidĂ©e de la crĂ©ation dâune force dâintervention et de sĂ©curitĂ© Ă©cologique sous lâĂ©gide de lâONU et dâun traitĂ© de non-prolifĂ©ration des Ă©nergies fossiles visant Ă interdire toute exploration et toute nouvelle exploitation de pĂ©trole, de gaz et de charbon Ă lâĂ©tranger
- Relancer les processus multilatĂ©raux de dĂ©sarmement nuclĂ©aire et conventionnel dans le cadre de la ConfĂ©rence du dĂ©sarmement de lâONU et la participation de la France comme membre observateur au TraitĂ© sur lâinterdiction des armes nuclĂ©aires (TIAN)
- Porter au sein du Fonds monĂ©taire international (FMI), de la Banque mondiale et de lâOrganisation mondiale du commerce (OMC) des propositions de rupture avec le nĂ©olibĂ©ralisme international et de dĂ©mocratisation, et rĂ©investir la ConfĂ©rence des Nations unies sur le commerce et le dĂ©veloppement (CNUCED)
- IntĂ©grer le respect des rĂšgles fondamentales de lâOrganisation internationale du travail dans les accords commerciaux
- Agir pour lâadoption Ă lâONU dâun traitĂ© contraignant les multinationales Ă respecter des normes sociales et environnementales
- Ćuvrer Ă un rĂšglement collectif des dettes publiques, indĂ©pendamment des mĂ©canismes du marchĂ©, dans le cadre de la rĂ©solution votĂ©e par lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de lâONU en 2015
- Proposer une COP mondiale pour la justice sociale et fiscale sous lâĂ©gide de lâONU
- ReconnaĂźtre le crime dâĂ©cocide
- Soutenir la crĂ©ation dâun tribunal international de justice climatique et environnementale
- Créer un tribunal international de justice économique pour juger les crimes financiers transnationaux
- Ălargir le dispositif de la licence dâoffice et lever les brevets sur les vaccins et autres moyens mĂ©dicaux de lutte contre les pandĂ©mies
- Soutenir activement les nĂ©gociations en cours dâun traitĂ© international de lutte contre les plastiques
- Faire de la question de lâeau, de sa protection et de son accĂšs pour tous un enjeu prioritaire de la politique internationale et de coopĂ©ration de la France
- Jouer un rÎle actif dans les négociations pour un traité international de protection des grands fonds marins
- DĂ©fendre la gestion des pĂŽles Arctique et Antarctique comme des biens communs de lâhumanitĂ©, protĂ©gĂ©s des activitĂ©s Ă©conomiques qui pourraient dĂ©truire leurs Ă©cosystĂšmes par le pillage de leurs ressources sous-marines tels les minerais ou les hydrocarbures
- Renforcer lâOrganisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s (UNHCR) et organiser une confĂ©rence annuelle sur les migrations
- Sâopposer aux accords commerciaux inĂ©gaux afin dâĂ©viter aux migrants de devoir quitter leur pays
- Agir contre les consĂ©quences des bouleversements climatiques par des transferts de technologies et de lâaide financiĂšre et matĂ©rielle
- Mettre fin aux violations des droits fondamentaux par Frontex
- Assumer notre devoir dâaccueil et dâhumanitĂ© envers les rĂ©fugiĂ©s
- Faciliter lâaccĂšs aux visas, rĂ©gulariser les travailleurs, Ă©tudiants, parents dâenfants scolarisĂ©s et instituer la carte de sĂ©jour de dix ans comme titre de sĂ©jour de rĂ©fĂ©rence
- Garantir lâaccĂšs effectif aux soins de toutes et tous face aux instrumentalisations politiques de lâaide mĂ©dicale dâĂtat (AME)
- Contribuer à créer un statut de « détresse environnementale » apportant une protection temporaire pouvant devenir durable en fonction de la gravité de la catastrophe ayant entraßné la migration
- Mettre fin au rĂšglement Dublin et renĂ©gocier les accords du Touquet, mettre un terme aux accords maltraitants pour les personnes concernĂ©es et Ă lâinstrumentalisation de lâaide au dĂ©veloppement
- Prendre en charge les personnes migrantes grĂące Ă des structures dâaccueil et dâhĂ©bergement en nombre suffisant sur tout le territoire, en finir avec le dĂ©lit de solidaritĂ©, crĂ©er un guichet unique dâaccueil
- Garantir pleinement le droit dâasile
- Faire des Outre-mer des pÎles régionaux de codéveloppement : transfert de technologies auprÚs des pays voisins, aide logistique et scientifique, établissement de formations de haut niveau bénéficiant à la fois aux étudiants ultramarins et à ceux des pays voisins, coopération militaire de maintien de la paix
- Rejoindre les coopĂ©rations rĂ©gionales, dans le respect des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques de la France : la CommunautĂ© dâĂtats latino-amĂ©ricains et caraĂŻbes (CELAC) pour les Antilles et la Guyane française, lâUnion africaine pour Mayotte, adhĂ©rer Ă la CommunautĂ© de dĂ©veloppement de lâAfrique australe (CDAA) et participer activement Ă lâAssociation des Ătats riverains de lâocĂ©an Indien (IORA) pour La RĂ©union
- Annuler dĂ©finitivement le projet Montagne dâor en Guyane
- Construire lâavenir de la Nouvelle-CalĂ©donie dans le dialogue avec toutes les parties prenantes et par la consultation dĂ©mocratique de la population
- Consacrer 0,7âŻ% du revenu national brut Ă une aide publique au dĂ©veloppement
- RĂ©former « lâaide au dĂ©veloppement » apportĂ©e par lâAgence française de dĂ©veloppement (AFD) pour quâelle ne serve pas les intĂ©rĂȘts des rĂ©gimes oligarchiques et dâentreprises intĂ©ressĂ©es aux « partenariats publics privĂ©s ». DĂ©cider de son allocation avec les sociĂ©tĂ©s civiles sur place, dans un objectif de renforcement des droits humains et des souverainetĂ©s populaires et de lutte contre le changement climatique
- Agir pour la paix et respecter lâindĂ©pendance des Ătats et la souverainetĂ© des peuples
- Relancer le codéveloppement et la coopération notamment dans la lutte contre le changement climatique
- Appuyer la restructuration des dettes souveraines pour les pays pauvres, annuler leur dette COVID
- Organiser un rĂ©seau de lâenseignement professionnel et des universitĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes
- CrĂ©er une force mĂ©diterranĂ©enne dâintervention et de sĂ©curitĂ© civile pour lutter contre les incendies et pour le secours en mer en cas de catastrophes naturelles
- Mettre en place une structure commune de lutte contre les pollutions et de gestion de la dĂ©pollution de lâĂ©cosystĂšme de la mer MĂ©diterranĂ©e
- Ătendre Ă la MĂ©diterranĂ©e les normes Ă©cologiques applicables dans la mer Baltique, notamment en matiĂšre de limitation des Ă©missions liĂ©es au trafic maritime
- Organiser un dĂ©bat suivi dâun vote au Parlement sur les objectifs et lâaction de lâarmĂ©e française au Sahel et au Mali
- Renforcer la solidaritĂ© avec le Sahel et conditionner les aides au respect des droits humains, dĂ©mocratiques, sociaux et Ă©cologiques pour mieux rĂ©pondre aux besoins immĂ©diats des populations, par une meilleure coordination de lâaide internationale et la prise en compte des dynamiques sociales locales
- RĂ©viser les accords de dĂ©fense passĂ©s avec les pays africains, pour quâils soient conclus dans lâintĂ©rĂȘt des peuples et empĂȘchent toute ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des pays africains
- Permettre aux pays africains des zones CFA (dont la partie ouest est devenue zone ECO) dâavoir une monnaie dont ils aient la souverainetĂ©, et dont ils puissent dĂ©finir les contours
- Annuler les dettes « odieuses » de certains pays africains, câest-Ă -dire les dettes contractĂ©es par des dictatures dans le seul but dâenrichir le clan au pouvoir, ou dâengager des actions qui vont Ă lâencontre de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral
- CrĂ©er une commission dâenquĂȘte indĂ©pendante afin dâĂ©tablir le bien-fondĂ© ou non des accusations de bavures Ă lâĂ©gard de lâarmĂ©e française
- Organiser un dĂ©bat suivi dâun vote au Parlement sur les objectifs et lâaction de lâarmĂ©e française au Sahel et au Mali
- Renforcer la solidaritĂ© avec le Sahel et conditionner les aides au respect des droits humains, dĂ©mocratiques, sociaux et Ă©cologiques pour mieux rĂ©pondre aux besoins immĂ©diats des populations, par une meilleure coordination de lâaide internationale et la prise en compte des dynamiques sociales locales
- RĂ©viser les accords de dĂ©fense passĂ©s avec les pays africains, pour quâils soient conclus dans lâintĂ©rĂȘt des peuples et empĂȘchent toute ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des pays africains
- Permettre aux pays africains des zones CFA (dont la partie ouest est devenue zone ECO) dâavoir une monnaie dont ils aient la souverainetĂ©, et dont ils puissent dĂ©finir les contours
- Annuler les dettes « odieuses » de certains pays africains, câest-Ă -dire les dettes contractĂ©es par des dictatures dans le seul but dâenrichir le clan au pouvoir, ou dâengager des actions qui vont Ă lâencontre de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral
- CrĂ©er une commission dâenquĂȘte indĂ©pendante afin dâĂ©tablir le bien-fondĂ© ou non des accusations de bavures Ă lâĂ©gard de lâarmĂ©e française
- DĂ©fendre lâusage du français dans les institutions internationales
- Créer un Erasmus francophone
- Ălaborer des contenus Ă©ducatifs et des diplĂŽmes communs entre pays francophones
- Renforcer les médias audiovisuels francophones
- Renforcer lâAssemblĂ©e parlementaire de la Francophonie (APF)
- Participer Ă la crĂ©ation dâune revue scientifique francophone de premier plan au niveau mondial
- CrĂ©er une universitĂ© francophone proposant notamment un cursus universitaire commun dâaccĂšs Ă tous les mĂ©tiers relatifs au secteur aĂ©rospatial
- RecrĂ©er des espaces dâexpressions culturelles francophones (les scĂšnes nationales par exemple)
- Renforcer le réseau des Instituts et Alliances français
- Lutter contre la course Ă lâarmement spatial tout en garantissant la souverainetĂ© de la France face aux nouvelles menaces
- Proposer un nouveau traitĂ© international pour la non-appropriation des ressources spatiales et la dĂ©militarisation de lâespace
- Proposer un programme international de dĂ©pollution de lâorbite gĂ©ostationnaire et de nouvelles rĂšgles internationales dâoccupation des orbites basses
- Revenir sur la privatisation dâArianespace et protĂ©ger la filiĂšre de lancement de satellites, renforcer les moyens du Centre national dâĂ©tudes spatiales
- Doter la France des moyens de neutralisation des actions hostiles menĂ©es contre elle depuis lâespace
- Interdire les voyages commerciaux et privĂ©s dans lâespace, luxe ultra polluant rĂ©servĂ© Ă une minoritĂ©
- Garantir lâutilisation de Galileo par le grand public en rendant obligatoire la double compatibilitĂ© Galileo GPS
Dans le cadre des institutions de la Ve RĂ©publique, le PrĂ©sident nĂ©gociant et signant les traitĂ©s, aucun gouvernement ne peut prendre des dĂ©cisions de cette nature sans lui. Il est par ailleurs entendu que lâintĂ©rĂȘt national commande que la France parle au monde dâune seule voix. Pour autant, le dĂ©bat doit avoir lieu avec lui. Les positions sont les suivantes.
La France insoumise proposera le retrait immĂ©diat de la France du commandement intĂ©grĂ© de lâOTAN puis, par Ă©tapes, de lâorganisation elle-mĂȘme. Elle refusera toute inscription de notre pays dans une alliance militaire permanente dans la rĂ©gion indo-pacifique et ailleurs, ainsi que toute intervention militaire sans mandat de lâONU. Elle dĂ©fendra lâidĂ©e dâengager la formation dâune nouvelle entente altermondialiste.
Le Parti communiste français soutiendra le retrait de la France du commandement intĂ©grĂ© de lâOTAN, puis sa dissolution. Il proposera que la France soit Ă lâinitiative dâune confĂ©rence pan-europĂ©enne en vue dâun espace commun de paix et de sĂ©curitĂ© collective en Europe, sur les bases de lâacte final de la confĂ©rence dâHelsinki et de la charte de Paris de 1990. Il dĂ©fendra le maintien du nuclĂ©aire dans la taxonomie europĂ©enne.
La France insoumise et le Parti communiste français proposeront de dĂ©cider, aprĂšs un dĂ©bat au Parlement, dâun calendrier de retrait des opĂ©rations militaires françaises au Sahel Ă©tabli avec les nations souveraines concernĂ©es.
Europe Ăcologie-Les Verts et le Parti socialiste soutiendront le renforcement de la coopĂ©ration militaire au niveau de lâUnion europĂ©enne, la crĂ©ation dâun commandement militaire opĂ©rationnel europĂ©en, ainsi que lâintensification des livraisons dâarmes Ă lâUkraine et la mise en place dâun embargo total et immĂ©diat sur les importations russes de pĂ©trole, de charbon, de combustible nuclĂ©aire et de gaz.
Le Parti socialiste sera favorable au maintien de la France dans lâOTAN.